Dans le même esprit qu’en juillet dernier où j’avais parcouru 1900 km en R16 en six jours, je viens d’en refaire 2000 avec l’R6 n°6 en cinq jours seulement, toujours en solo !
Départ mardi dernier avec l’indestructible n°6. Traversée de la Picardie, puis de l’Ile de France, puis de la Beauce… bref, palpitant… et j’arrive enfin en Touraine. Je longe la Loire jusqu’Angers où j’arrive vers 20h30. Pas moyen de trouver une seule chambre d’hôtel dans cette ville de 150.000 habitants, c’est hallucinant. Renseignement pris, il y a un congrès en ville et tout est pris. Maudissant cette ville pourtant jolie, je tourne pendant trois heures avant de trouver enfin une chambre à 150 euros (sans petit déj’) que la réceptionniste, me sentant dépité, me laisse aimablement à 120. Total de la journée : 663 km, record absolu pour moi !
La plaine picarde dans toute sa splendeur
Un joli panneau d’entrée en agglomération en Touraine (je parle de celui du haut !)
Trois vues de la Loire entre Tours et Angers
Habitation troglodytique
Borne fluviale
Crépuscule sur la Loire dans l’Anjou
Mercredi, je continue de descendre la Loire jusqu’Ancenis et je vais voir une 304 fourgonnette à vendre, pas pour moi pour une fois, à 50 km au nord de Nantes. La voiture est quasi irrécupérable, à part pour un tôlier expérimenté. Je redescends et traverse la Loire à Nantes et vais pique-niquer dans les marais de Machecoul, où je n’ai croisé ni Jacquouille ni Godefroy de Montmirail (ni personne du reste). J’atteins la côte à Saint Jean-de-Monts, la longe jusqu’à Saint Gilles-Croix-de-Vie, puis, franchissant mon millième kilomètre, je file dans le marais poitevin où m’attendent Guillaume (Hot import), sa femme et sa fille Heather. Roulé 413 km aujourd’hui. Un bon petit repas et un lit m’attendent là-bas ! Guillaume me montre des objets et vieux papiers glanés ici ou là, principalement dans les domaines de l’automobile, de l’aviation de guerre, des deux-roues et des innovations industrielles, mais pas que. Il ne se contente pas d’entasser ses trouvailles mais se documente au sujet de chacune d’elles, ce qui fait qu’il a une vaste culture et il me montre ses trésors avec une passion communicative. Il n’a pas la grosse tête pour autant et je suis heureux de faire la connaissance de ce sixter atypique. Ma n°6 passera la nuit aux côtés de sa 850 modèle 1970 à laquelle Guillaume s’est vraiment attaché, après avoir possédé une multitudes de véhicules tous revendus assez rapidement.
Château de Champtocé-sur-Loire, entre Angers et Nantes
Dans le marais de Machecoul
Dans ce même marais. On sent que la Bretagne n’est pas loin !
Marais salants
Chaumières vendéennes
Superbe panneau de 1964
Chez Hot import, nos R6 vont passer la nuit ensemble
Jeudi, j’espérais voir mes voisins du Nord en vacances à 10 km de chez Guillaume mais ils sont partis visiter le Puy du Fou de bon matin. Je renonce avec regret à voir Wilfried (Will79), trop loin vers l’est alors que je voudrais me poser un peu sur la côte, donc à l’opposé. Je vais me baigner à la Tranche-sur-Mer puis je reprends la route vers le nord-est. Au bout de 300 km tout pile, je trouve un hôtel-restaurant à l'entrée de Thouars.
Balade dans le marais poitevin entre Arçais et Coulon
La Tranche-sur-Mer
Fin de journée
Vendredi, du côté de Chinon, je croise une Mercédès entièrement rouillée ! J’imagine qu’elle doit être connue dans le secteur. Pas très vieille, en plus. Petit soucis : le manchon qui porte le raccord en té du circuit de réaspiration des vapeurs d’huile ne tient plus dans le carburateur. Un fil de fer me tire d’affaire. Peu après, je recoupe la Loire à Tours puis, saturé de ralentisseurs, de chicanes, de circulations alternées, de zones à 30, de radars sournois, de stops en pleine ligne droite, de ronds-points et autres entraves destinées à pourrir les voyages de l’automobiliste du 21e siècle, je m’engage sur l’autoroute pour rallier le nord de la Bourgogne. Fin de l’étape dans une hostellerie dans le genre de laquelle nos aïeux faisaient étape à Villeneuve-l’Archevêque, près de Sens, où je m’offre des oeufs meurette et de la tête de veau. Total 414 km.
Au nord d’Orléans, la ligne de l’aérotrain Bertin, construite en 1970 et qui n’a pas dépassé le stade expérimental. Une rame a atteint 430 km/h en 1974, année où le rêve s’est arrêté. Trop coûteux, et le TGV était déjà dans les cartons de la SNCF
Samedi, je remonte plein nord et traverse le vignoble champenois en pleine activité car c’est l’époque des vendanges ! Pour une fois je parcours des routes agréables dans le département de la Marne. Je retrouve Florent (Eifdé), que je connais bien, à Reims. Je lui avais proposé de déjeuner dans une auberge de la région. Il m’emmène finalement chez ses parents où j’ai la chance d’être à nouveau invité à manger. Discussion très sympa à table avec ses parents et sa soeur. Je remonte par Laon (où je passe le 2000e kilomètre), histoire de changer de la route habituelle que je connais trop), et je suis de retour à la maison à 18 heures après 297 km, soit un total de 2087 sur les cinq jours ! Elle en a encore dans le ventre, ma n°6 !!!
Au confins de la Bourgogne et de la Champagne
Ce cours d’eau bucolique vu à Marcilly (Marne) arrosera Paris
La voie de la Liberté fut parcourue par la 3e armée américaine du général Patton en 1944
Vendanges en Champagne
Retour dans l’Avesnois !
Un grand merci à Guillaume et à sa femme, ainsi qu’à Florent et à ses parents !